Le monde artistique au XXe siècle adopte une nouvelle utilisation et conception du langage, matière première du théâtre. L’action n’est plus uniquement fondée sur les textes écrits ou sur la parole dite. Ces nouvelles pratiques corporelles ou vocales imposent des formes artistiques participatives et réinterrogent les séparations traditionnelles scène/coulisses, acteur/spectateur, art/vie. Les artistes depuis les années 1980 s’appuient ainsi sur les multiples facettes du “théâtre plastique“.
La performance émerge à la fin des années 1950 et fait écho aux propositions des avant-gardes futuristes, dadaïstes et surréalistes. Elle côtoie d’autres termes (action, happening, event) en rupture par rapport à un théâtre de la représentation. Cet entre-deux de la création offre l’occasion de redéfinir l’art de la performance à travers des artistes majeurs, de Joseph Beuys à Marina Abramovic, d’Antonin Artaud à Romeo Castellucci, et d’envisager le devenir de l’écriture théâtrale face à des spectacles-performances de plus en plus présents sur la scène contemporaine.