Les arts de la rue se caractérisent par une très grande variété des formes et des démarches artistiques. Une des caractéristiques majeures de cet art est donc sa pluridisciplinarité. Un spectacle de rue peut allier théâtre, musique, cirque, danse, opéra, arts plastiques... Ces derniers sont au cœur des nouvelles pratiques à partir de la fin des années 60 et jusqu’à aujourd’hui, comme l’atteste le dynamisme du Street art. Les artistes se sont emparés de l’espace public questionnant la création en dehors des lieux consacrés. Ce choix implique la recherche d’une relation réinventée avec le public, comme en témoignent les actions du GRAV (1960/68) ou plus récemment l’Esthétique relationnelle (N. Bourriaud).
De la création de la Piazza du Centre Beaubourg en 1977, au succès international de la Nuit blanche (créée à Paris en 2002), l’art a pris le parti d’un espace ouvert sur la ville. Son flow a submergé les murs de l’institution, gagné la rue, une « rue intérieure » où les artistes peignent, crient et mordent, organisent manifestations, défilés et carnavals ! De la dérive situationniste à l’intervention urbaine, de l’émergence d’un nouvel art contextuel (P. Ardenne) aux D.J., B-boys, breakers, graffeurs…