L’enfance [de/dans] l’art contemporain Enfant martyr, enfant-roi dans l’art de 1945 à nos jours Le feuilleton : « les années 1965-75 »
Bien que nous soyons tous passé par là, l’enfance est un temps dont nous n’avons que des souvenirs limités ; un lieu mystérieux, mystifié, chargé d’une mémoire floue. Que ressent-on lorsqu’on est enfant ? Comment un enfant découvre le monde ? Comment se l’approprie-t-il ? L’enfance est un concept imprécis qui a connu une formidable révolution au cours des dernières décennies. Le terme englobe des sens multiples et parfois contradictoires comme l’innocence, la pureté et le bonheur, mais aussi la honte, l’impuissance et la peur. Comme source d’inspiration, l’enfance fut, dans les siècles passés, d’une grande importance. Lieu mythique et utopique, le motif est toujours utilisé par les artistes, pas seulement pour des raisons historiques et sociologiques, mais parce qu’il est intrinsèquement lié, dans son processus même, au jeu, au souvenir, aux pulsions primaires, au refoulement, à un imaginaire qui s’achève avec la puberté. Nous verrons comment l’enfance est perçue et représentée dans l’art contemporain - Christian Boltanski, Annette Messager, Nan Goldin, David Hamilton, Mike Kelley, Paul Mc Carthy, Yoshitomo Nara, Catherine Opie, Jeff Koons… Dans le feuilleton « L’art contemporain fête ses 70 ans », le troisième quart du siècle sera marqué par les « événements » de mai 1968. Le développement de la performance et de la vidéo, la naissance de l’Anti-Form (Art minimal, Art conceptuel, Land Art, Arte Povera) et de l’Hyperréalisme en font un moment passionnant de l’Histoire.
Image : Charles RAY, Boy with Frog, 2008, Photo : Joshua White, Crédit : PINAULT COLLECTION