« Les gens ne veulent plus qu’on leur dise que les choses vont mal. Tout va déjà trop mal » explique Cyril Dion dans Demain Le film. L’état des lieux est cataclysmique et la fin de l’humanité possible. Une vision relayée par des œuvres que justifie l’histoire récente. Le monde de l’art montre un pessimisme parallèle aux scientifiques qui nous prédisent l’apocalypse. Pourtant, les hommes ont « appris à ne plus s’en faire et à aimer la bombe ! », comme le disait Peter Sellers dans Docteur Folamour !
On s’éclate, on fait la fête, on s’égare dans des paradis artificiels, on jouit de tout, partout ; on mange, on aime, on prie… On s’oublie, on régresse devant des écrans qui se multiplient plus vite que les pains ! La télé-réalité devient l’amie intime et le jardinage, la cuisine et la décoration occupent tous nos loisirs. L’art, devrait être plus gai, non ?
Ce premier rendez-vous est en forme de bilan (des horreurs) du monde : « L’artiste le dissèque, le décrypte, l’analyse et offre au passage des alternatives, souvent critiques, qui permettent de penser le réel » écrit Claire Moulène. Nous ne sommes pas des (optimistes) naïfs ! Une fois cela dit, nous pourrons avancer…
Image : Boys own Adventures displeasure beach Woolwich, London, UK, 2011 / Slinkachu