Pétrole, gaz, charbon versus soleil, vent, chaleur de la terre, chutes d’eau, marées ou croissance des végétaux : énergies fossiles contre énergies renouvelables ! Il y a de l’électricité dans l’air… Voilà bientôt 50 ans que l’art traite régulièrement du rapport de l’homme à la nature. Parce que l’expression artistique contribue à l’éveil des consciences, des artistes de tous horizons s’engagent avec leurs visions des enjeux climatiques. Ils capturent les matériaux ou des phénomènes naturels, nous permettent d’observer des substances insaisissables ou créent des tableaux chimiques qui ne cessent d’évoluer. Leurs éclairs sont en néons, leurs cyclones faits d’eau et leurs nuages en écorce de cacahuète ou en céramique.
Ces œuvres illustrent les parts de naturel et d’artificiel que nous y projetons aujourd’hui, les symboliques qui y ont été attachées et celles que le monde contemporain a créées ensuite. Monumentales, étonnantes, utopistes, inquiétantes, drôles ou émouvantes, nous privilégierons des œuvres d’artistes pour lesquels le climat, pris dans un sens large, est un outil de travail et non le support d’une contestation littérale. La question de l’artificialité est ainsi posée. La volonté illusionniste de l’homme de produire des images identiques à celles de la nature côtoie l’idée de pouvoir la recréer de toute pièce.
Image : The Last Resort, Wandsworth, London, 2010 / Slinkachu